Zooey Patricia Crowlin

"Be yourself"

Tout le monde pourrait croire que je suis née avec une cuillère en argent dans la bouche, ce qui serait logique vu la vie de rêve que j’ai toujours mené. Mes parents sont des gens de la haute société, mon père est médecin et ma mère vient d’une famille riche. Ce que les gens ne savent pas, c’est que mes parents m’ont adopté. Je suis née en Allemagne, en 1986 alors que la guerre froide faisait rage. Mon père avait déjà un fils de son premier mariage, Jonah. Comme ma mère ne pouvait pas avoir d’enfants, ils se sont tournés vers l’adoption. Le seul problème c’est que lorsqu’on se tourne vers l’adoption à l’étranger cela peut prendre des années. J’avais trois ans lorsque je suis arrivée aux États-Unis. J’avais un retard de la parole, je faisais des crises chaque nuits et je ne me sentais en sécurité que sous le lit de mon frère. Bref, mes parents ont consultés des spécialistes afin de les aider à passer au travers. Mon retard s’est diminué et j’ai pu entrer à l’école maternelle à l’âge de 5 ans comme tous les autres enfants du voisinage. J’étais souvent mis à l’écart par les autres enfants à cause de ma timidité maladive. Mon père demanda à l’un de ses collègues qui est pédopsychiatre ce qu’ils pourraient faire pour m’aider afin de diminuer cette grande timidité et il lui proposa de m’inscrire dans un cours hors de l’école que j’aimerais et qui me ferait plaisir. C’est alors que j’ai commencé mes premiers cours de ballet. Déjà après six mois, on vit la différence. J’avais réussis à me faire une amie, Sasha!
Les années passèrent rapidement et j’atteins l’âge de m’intéressé aux garçons, c’est-à-dire à 15 ans. Mon frère n’étant là qu’une semaine sur deux, je n’avais pas l’occasion de voir beaucoup ses amis. Sauf un : Emrick. C’était notre voisin. Un beau brin de jeune homme de 19 ans. Je ne peux pas vous dire à quel point il me faisait de l’effet. Évidemment, mon frère ne voulait en aucun cas qu’on se fréquente. Il disait que premièrement il était trop vieux, ce qui n’est pas tout à fait faux. Mais aussi qu’il était un coureur de jupon. Ce qui s’avérait n’être pas tout à fait faux aussi. Chaque jour, quand je rentrais du lycée, il y avait une nouvelle fille qui frappait à la porte du voisin. J’avais beau me dire que c’était des amies qui venaient l’aider à faire ses devoirs, des cousines… des demi-sœurs… bref, un jour je n’ai plus eu d’excuse. J’ai tout simplement fini par lâcher l’histoire. Le problème c’est que j’avais 17 ans à ce moment et le bel étalon comptait bien me mettre dans son lit. J’étais l’une des filles les plus en vue du lycée, j’étais capitaine des cheerleaders et en plus j’étais en liste pour être reconnue comme étant la personne qui avait les meilleures notes de l’école. Je peux comprendre qu’il avait l’impression de passé à côté de quelque chose d’alléchant. Comme j’étais sur le point de partir pour l’université en septembre, le jeune homme me fit une déclaration. Tout ce que j’avais toujours voulu entendre de sa bouche. Le problème c’est que j’allais partir dans quelques jours… à l’université en Angleterre… Ce qui devait arriver arriva. Je l’ai repoussé et je suis partie 3 jours plus tard pour vivre ma vie.
Pendant ce temps en Angleterre, j’ai fais un bac en psychoéducation et j’ai fais quelques voyages humanitaires. J’ai continué à penser à tous les jours à ce cher Emrick en me disant qu’il devait avoir fait sa vie avec une mannequin et qu’il devait parcourir le globe terrestre. Lorsque je revins aux États-Unis, dans notre petite ville suite à l’annonce du cancer de ma grand-mère, j’ai croisé ses yeux bruns qui m’avait tant charmé lors de mon adolescence… dans les couloirs du lycée… quelle surprise me direz-vous… et vous n’êtes mêmes pas au bout de vos peines…